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Exploitation
viticole |
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• Cass.
Com. 12 janvier 2010, n° 08-17420 (NP):
ENGAGEMENTS DE GARANTIE SUR RECOLTES
- La qualité de commerçant du débiteur,
dont l’activité porte sur toute opération de
fabrication, achat, vente de vin ne fait pas obstacle à la
souscription par lui d'engagements de garantie sur récoltes,
dès lors qu'il a la qualité de producteur au sens
des articles 59 et 60 du code du vin devenus les articles 661 et
662 du code rural ancien, cette notion étant plus large que
celle de viticulteur.
La circonstance que le tiers convenu pour détenir les vins
gagés ait donné mandat à des salariés
du débiteur pour gérer les magasins dans lesquels
les vins gagés étaient détenus n’enlève
rien au caractère effectif de la dépossession.
• CAA
Marseille 15 janvier 2010, n° 07MA00756 : Un parc d'éoliennes,
même visible depuis l'aire de production, n'est pas de nature
à porter atteinte à l'image de l'appellation d'origine
contrôlée. Les caractéristiques du paysage,
marqué par l'activité agricole et l'existence de zones
boisées, permettent une insertion admissible du parc éolien
dans son environnement, qui ne fait par ailleurs l'objet d'aucune
protection spécifique, sans le dénaturer ou porter
atteinte d'une façon disproportionnée à son
intérêt, dès lors, notamment, que sous certains
angles, la vision lointaine des éoliennes comprend également
celle d'une ligne à haute tension préexistante.
• Cass.
com. 23 mars 2010, n° 09-14114 : MARQUES
- L’utilisation de la mention « clos de la justice »
incluse dans une marque complexe semi-figurative ne suffit pas à
constituer la contrefaçon, si l’impression d’ensemble
ne génère pas de risque de confusion pour un consommateur
d’attention moyenne. Et une Cour d’appel ne peut, sur
la base des mêmes faits, retenir la contrefaçon et
accueillir l'action en concurrence déloyale et agissements
parasitaires.
•
T-237/08, 11 mai 2010 : MARQUES - L’enregistrement de la marque « CUVEE PALOMAR » est à bon droit refusée par l’OHMI pour un vin qui n’est pas issu de la commune « el Palomar » dont le nom est protégé par le règlement de l’AOC Valencia dont elle fait partie.
• Cass.
crim. 18 juin 2010, n° 09-87766 (QPC) : CONTRIBUTIONS
INDIRECTES – Les pénalités fiscales prévues
aux articles 1791
et 1794
du CGI sanctionnant les infractions en matière de contributions
indirectes, pouvant être modulées par le juge, ont
un caractère mixte, répressif et indemnitaire, et
répondent, proportionnellement aux manquements constatés
et aux préjudices qui en résultent. Elle ne peuvent
donc être critiquées au motif qu’elles pourraient
donner lieu à des sanctions disproportionnées par
rapport aux infractions reprochées, et seraient ainsi contraires
au principe constitutionnel de la nécessité et de
la proportionnalité des peines résultant de l'article
8 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Idem pour l'article 1798
ter (Cass.
crim. 18 juin 2010, n° 09-88235).
• CAA
Bordeaux 29 juillet 2010, n° 10BX00154: URBANISME
– La création, dans un bâtiment d’exploitation
viticole, d’un espace d'accueil afin de permettre la dégustation
des vins et la vente aux particuliers, activité au demeurant
distincte de l'activité agricole proprement dite, n'a pas
par elle-même pour effet de rendre la construction sur place
d’une maison d’habitation nécessaire à
l'exploitation agricole au sens de l’article
R.124-3 du code de l’urbanisme.
• CAA
Bordeaux 4 octobre 2010, n° 10BX00120: ESPACE
BOISE A PROTEGER – La circonstance que le classement
dans des espaces boisés à conserver, protéger
ou créer, de parcelles incluses dans l’aire d’AOC
Bordeaux compromette le projet de leur propriétaire tendant
à affecter ces parcelles à la culture de la vigne
n'apparaît pas, dans les circonstances de l'espèce,
comme portant à son droit de propriété une
atteinte disproportionnée au but d'intérêt général
poursuivi par ce classement.
• Cass.
soc. 6 octobre 2010, n° 09-65346 (P): CONTRAT
DE TRAVAIL – Le "contrat vendanges" prévu
par les articles L. 718-4 à L. 718-6 du code rural est un
contrat saisonnier conclu en application de l'article L. 1242-2,
3° du code du travail et doit, conformément à
l'article L. 1242-7 du même code, comporter un terme fixé
avec précision dès sa conclusion ou, à défaut,
une durée minimale ; le contrat
se bornant à indiquer qu'il se terminerait "à
la fin des vendanges", ne comportant ni terme précis,
ni durée minimale, doit être requalifié en un
contrat de travail à durée indéterminée.
• Cass.
civ. I, 20 octobre 2010, n° 09-67029 (NP): ATTRIBUTION
PREFERENTIELLE – L’attribution préférentielle
en jouissance est de droit lorsque la demande est formée
par un héritier justifiant de sa qualité d'exploitant
et démontrant que l'exploitation agricole constitue une unité
économique.
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Bail
rural |
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•
Cass.
Civ. III, 5 janvier 2010, n° 08-19647 (NP) :
QUALIFICATION - Une vente temporaire d’usufruit n’est
pas requalifiable en bail rural, en l’absence de fraude.
• Cass.
Civ. III, 6 janvier 2010, n° 08-20928 (P) : CONTROLE
DES STRUCTURES - Le cessionnaire d’un bail, associé
du GAEC auquel les parcelles louées on été
mise à disposition, n’est pas tenu d’être
personnellement titulaire d'une autorisation d'exploiter.
• Cass.
Civ. III, 6 janvier 2010, n° 08-21536 (P)
: MISE A DISPOSITION D'UNE SOCIETE - Le fermier mettant les
terres louées à disposition d’une EARL reste
seul titulaire du bail et la procédure collective suivie
contre l'EARL, même si elle débouche sur un plan de
continuation, ne fait pas obstacle à l'action en résiliation
du bailleur dont les droits n'ont pas été modifiés.
• Cass.
civ. III, 3 février 2010, n° 09-11528 (P): COPRENEURS
- Les copreneurs d'un bail mis à disposition d'une société
ont chacun l'obligation de continuer à se consacrer personnellement
à l'exploitation. La circonstance que l'un d'eux n'est pas
la qualité d'associé constitue les prneeurs de mauvaise
foi et les prive du droit de céder le bail à un descendant.
•
Cass.
civ. III, 3 février 2010, n° 09-12092 (P): FERMAGE
- Le loyer du bail portant sur diverses natures de cultures doit
être fixé en denrées appropriées à
chacune d'elles et pas seulement à l'une d'entre elles, fût-ce
la plus importante.
•
Cass.
civ. III,
17 février 2010, n° 09-12989 (P): COPRENEURS
- Le congé délivré à un seul copreneur
n'est pas nul, mais valable à son égard et seulement
inopposable à l'autre copreneur.
•
Cass.
civ. III,
17 février 2010, n° 09-10756 (P): CONTROLE
DES STRUCTURES - DROIT DE PREEMPTION - Dès lors qu'au
moment de la vente, le bailleur n'avait pas engagé d'action
en nullité d’un bail prétendument conclu sans
autorisation préalable d’exploiter, le bail à
ferme consenti était valable et le fermier était titulaire
du droit de préemption.
• Cass.
civ. III,
10 mars 2010, n° 09-12903: BAIL CONCLU
PAR L'USUFRUITIER - Le fait que les nus-propriétaires
n’ignoraient pas l’exploitation de leur propriété
par le GAEC , ne suffit pas à caractériser sans équivoque
leur renonciation à se prévaloir de la nullité
du bail conclu par le seul usufruitier.
• Cass.
civ. III, 23 mars 2010, n° 09-12549 : CESSION
- Le seul fait que le bailleur ait accepté le paiement des
fermages par les cessionnaires ne suffit pas à prouver qu’il
a autorisé la cession du bail.
• Cass.
civ. III, 23 mars 2010, n° 09-13529 : PAS
DE PORTE - L’application des dispositions de l’article
L. 411-74 du code rural n’est pas subordonné à
la preuve d’une contrainte ou d’une intention délictuelle.
• Cass.
civ. III, 24 mars 2010, n° 09-11402 : CONTROLE
DES STRUCTURES - Dès lors que le congé est
définitivement validé, les terres reprises doivent
être considérées libres de location pour l’application
de l’article L. 331-2.II du code rural (régime de la
déclaration pour les biens familiaux)
• Cass.
civ. III, 7 avril 2010, n° 09-11661 : COMMUNAUTE
- La mésentente entre les époux propriétaires
peut faire obstacle à ce que l’un d'eux soit considéré
comme ayant apparemment mandaté l'autre pour la conclusion
d’un bail portant sur un bien commun.
• Cass.
civ. III, 5 mai 2010, n° 09-14052: Lorsque le bail est consenti
à une société, l'âge de l'associé
exploitant (ayant atteint l'âge de la retraite) ne constitue
pas un motif valable pour s'opposer au renouvellement du bail.
• Cass.
civ. I, 27 mai 2010, n° 09-10758 : INDIVISION
- L’action en nullité de la cession d’un bail
rural intervenue sans autorisation du bailleur est un acte d’administration
et non un acte conservatoire et ne peut être intentée
par un indivisaire agissant seul.
• Cass.
civ. III, 13 juillet 2010, n° 09-67872 : PRENEUR
AGE - La faculté de refuser le renouvellement du
bail au preneur ayant atteint l'âge de la retraite ne s'applique
pas au preneur mettant en valeur une exploitation de subsistance
(< 1/5ème de SMI). Il n'y a pas lieu de prendre
en considération les terres dont les preneurs sont propriétaires
et qu'ils ont donné en location à leur fils.
• Cass.
civ. III, 28 Septembre 2010, n°09-70129 : CESSION
PROHIBEE - L'acceptation sans réserve des loyers payés
par la société ne vaut pas agrément des bailleurs
à l'apport du droit au bail.
• Cass.
civ. III, 29 Septembre 2010, n° 09-69236 : CESSION
PROHIBEE - La cession illicite, même autorisée
par le bailleur et suivie de l'encaissement des loyers par le bailleur
puis par ses héritiers, ne peut être assimilée
à la conclusion d'un nouveau bail au profit du nouvel exploitant
en l'absence de résiliation du bail initial. |
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Coopératives
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Mutualité
sociale agricole |
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• Cass.
civ. II, 20 mai 2010, n° 09-15104 : Le gérant non
rémunéré relève du régime de
protection sociale NSA dès lors qu’il consacre son
activité à une société agricole, même
si cette activité se limite à la gestion administrative
de la société. |
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Fiscalité |
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CE
13 janvier 2010, n° 301985 : 151
SEPTIES - L’exonération prévue
à l’article 151 septies du CGI (dans sa rédaction
en vigueur en 1995) est subordonnée, notamment, à
la condition que le bien, dont la cession a dégagé
une plus-value, ait été affecté à
l'une des activités visées (activité agricole,
artisanale, commerciale ou libérale), et que celle-ci
ait été exercée par le cédant pendant
une période de cinq ans précédant la cession
; dans le cas où le contribuable a poursuivi son activité
d'abord à titre d'exploitant individuel puis en tant
qu'associé d'une des sociétés mentionnées
à l'article 8 du code général des impôts
et exerçant la même activité, il convient
de tenir compte de l'ensemble de cette période pour apprécier
si la condition de durée de l'activité est satisfaite.
NB: Pour l'application de l’article 151 octies, doit
être regardé comme affecté à l'exercice
d'une activité professionnelle un bien qui a fait l'objet,
de la part de l'exploitant individuel, d'une inscription à
l'actif du bilan, laquelle constitue un acte de gestion opposable
à l'administration (CE
22 novembre 2006, n° 285582; CAA
Nantes 12 novembre 2007, n° 06NT00933).
Cass.
com. 19 janvier 2010, n° 09-10994 : ISF
- Le compte courant d’associé dont il n’est
pas démontré qu’il est irrécouvrable
au 1er janvier de l’année d’imposition doit
être déclaré pour sa valeur nominale.
Cass.
com. 2 février 2010, n° 09-11295 : ISF
- L’imposition commune à l’ISF des contribuables
mariés n’est pas discriminatoire par rapport à
l’imposition séparée des contribuables non
mariés (mais l’argument n’était invoqué
qu'à l'égard de l'interprétation administrative
du texte édictant la règle de l'imposition commune).
CAA
Lyon 16 mars 2010, n° 08LY00383 : L’abattement sur
les bénéfices d’une entreprise nouvelle s’applique
au bénéfice de l’EURL avant déduction
des cotisations sociales personnelles de l’associé
unique.
CAA
Nantes 6 avril 2010, n° 09NT01486
: BENEFICES AGRICOLES - Un exploitant
agricole qui conserve les terres dont il est propriétaire
dans son patrimoine privé comme le lui permettent les dispositions
du deuxième alinéa du I de l'article 38 sexdecies
D de l'annexe III au code général des impôts,
et s'abstient, en conséquence, de les inscrire à
l'actif de son entreprise tout en les affectant à son activité
professionnelle, est en droit de comprendre dans les charges de
celle-ci des sommes correspondant au loyer normal desdites terres.
Cass.
com. 7 avril 2010, n° 09-14516 : SOLIDARITE
- L'avis de la commission doit être notifié
à tous les co-héritiers solidaires dès lors
qu'il n'est pas établi que l'un d'eux a entendu représenter
les autres.
• CE
9 juillet 2010, n° 301579 : CESSATION
PARTIELLE D'ACTIVITE - La cessation par un exploitant individuel
de son activité individuelle d'élevage de volailles
constitue une cessation partielle d'activité (l'exploitation
individuelle étant conservée pour les besoins de
la liquidation d'un stock d'armagnac). Les immobilisations affectées
à cette activité doivent être transférées
dans son patrimoine privé.
• Cass.
crim. 30 juin 2010, n° 09-86249 : MAUVAISE
FOI - Un notaire, mieux que tout autre, est informé
de la valeur réelle des biens composant son patrimoine
et le juge peut en déduire que la minoration de leur valeur
dans sa déclaration d’ISF ne résultait pas
d'une méconnaissance mais, au contraire, d'une volonté
délibérée de fraude.
• CE
30 juillet 2010, n° 327394 : EVALUATION
DES STOCKS DE VIN - Le cours des vins AOC provenant de
la récolte de l'année antérieure à
celle de la clôture de l'exercice ne peut fonder le rejet
d'une provision pour dépréciation pratiquée
sur les vins issus de la récolte de l'exercice basée
sur le cours des vins de consommation courante. Confirmation
de CAA
Bordeaux 23 février 2009, n° 06-763.
• CAA
Nantes, 21 octobre 2010, n° 07NT03789: ACTE
ANORMAL DE GESTION - Les avances sans intérêts
consenties par le métayer à son bailleur (GFA) constituent
un acte anormal de gestion en l'absence de contreparties.
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